Pour les prochaines élections européennes, la droite, celle avec laquelle j’ai eu un flirt poussé et juvénile de la fin de l’U.N.R (années 60) – mon grand-père paternel y était membre actif depuis le R.P.F, avant d’être UDR avec Bertrand FLORNOY – à la fin des années 80 (Mes années en CHIRAQUIE), semble avoir perdu « sa superbe » et son « aura » !
La question me hante : Comment ont-ils fait pour en arriver à cette image pitoyable ?
Les courtisans (les « militants intéressés », dirai-je) ont entretenu une profonde guerre de tranchée avec des caporaux qui rêvaient tous de devenir « général en chef » ! Ces mêmes caporaux se sont entre-tués pour prendre le leadership d’un parti qui devenait vagabond après l’élimination de Nicolas 1er le 6 mai 2012 de la Présidentielle. Pour clôturer sa séquence, l’ex-président avait prononcé à la Mutualité les phrases suivantes : « je m’apprête à redevenir un Français parmi les Français. Une autre époque s’ouvre… Je resterai l’un des vôtres… mais ma place ne pourra plus être la même » !
La messe était dite et les « emmerdes » commençaient ! Le bal des faux culs venait d’ouvrir !
Vint très vite une bataille à fleurets mouchetés entre vieux amis, faux copains, et anciens numéros deux ou jeunes ambitieux qui, année après année, ont dû se construire à l’ombre du boss. Deux réussirent à obtenir les « parrainages » nécessaires pour concourir : L’un était COPE, l’autre FILLON !
Aux lendemains de la déroute de SARKO, le maire de « ma bonne ville de MEAUX », député, est également le secrétaire général du parti. FILLON, son ainé de 10 ans, a été le « collaborateur » de Nicolas en assumant la charge pendant 5 ans de Premier Ministre…
Le décor est planté, les acteurs vont entrer en scène pour la plus belle « Commedia Dell’arte » de l’année ! Scapin et Sganarelle ! Du Molière sans oser concourir pour le « Molière de la mauvaise foi »… Qui incarne SCAPIN ? Qui incarne SGANARELLE ? Je vous laisse carte blanche pour distribuer les rôles !
La campagne pour l'élection à ce poste de secrétaire général du parti défait est musclée, assassine, rude.
Mais, tout bascule le soir de l'élection où la situation s’envenime, chacun des prétendants revendique la victoire : « Ce n'est pas lui, c'est moi » - et qui est chocolat… Cémoi - ?
Commence alors une crise dont la longueur et la violence n'auront d'égal que le grand schisme de 1995 provoqué par la rivalité Chirac-Balladur.
Pendant plusieurs semaines, jour après jour, les Français vont être témoins – malgré eux - d’un parti au bord de la crise de nerf, à deux doigts de l’explosion face à cette bataille entre deux candidats au style totalement opposé : Copé et son image de « chef de bande » contre Fillon et son allure de gendre idéal... (pas pour longtemps…)
Une opposition de style et une ambition égale qui vont déclencher cet affrontement mémorable aux résonances encore très fortes aujourd'hui.
Aujourd’hui, après bien des péripéties, Laurent WAUQUIEZ a pris les rênes du parti devenu « Les Républicains » en mai 2015 après son changement de nom et de statut (UMP avant).
Fillon est sorti des écrans radars pour des « affaires » encore en jugements. Copé se tient en embuscade et montre tout son sens politicien pour obtenir la tête de celui qu’il n’a jamais apprécié ! En politique, jamais d’AMOUR mais de la HAINE ! Et toutes les armes sont admises pour arriver à ses fins !
Un florilège de mots d’amour de J.F COPE à l’égard de L. WAUQUIEZ :
- « On ne pourra pas continuer longtemps comme ça… » (02/2018)
- « Il avance en solitaire avec des propositions extrémistes » (06/2018)
- « Un parti où le débat est interdit » (08/2018)
- « C’est l’opportuniste… » (08/2018)
- « Il fait perdre à notre mouvement ses racines fondatrices » (10/2018)…
Appelons France 3 et Carole GAESSLER pour donner des ailes aux racines !
Je vais quand même avouer que Laurent WAUQUIEZ est bien le premier de toutes les classes pour son intelligence, ce qui ne lui donne pas forcément des « bons points » pour son image de fabrique ou de marque (sondage ELAB 5/6 mars 19) car 58 % le trouvent ARROGANT – l’arrogance n’est pas uniquement chez Larem ! – 52 % le trouvent AUTORITAIRE – Je n’adresse pas la parole à tout le monde ! – 23 % pensent qu’il pourrait RASSEMBLER la droite – c’est peu mais que reste-t-il de la Droite ? – 22 % lui reprochent sa SINCERITE !
Ce n’est ni une image d’Epinal, ni une image pieuse (ce n’est pas un bon modèle, il y a crise dans la religion ! )
Une chose plus terre à terre : Dans cette liste des « Européennes 2019 » où seule une douzaine de prétendant(e)s siégeront à BRUXELLES, aucun(e) citoyen(ne) « lambda » n’a sa place !
Vous nous demandez de voter pour la liste que vous avez concoctée en catimini mais vous nous ignorez ! Un poste à sacrifier, c’est dur ! Et c’est à cet instant que je mesure votre arrogance qui fait fi de toute prise de conscience d’une réalité qui ne peut pas vous échapper : La démocratie participative !
Oui, Monsieur WAUQUIEZ, le choix de votre enfant de chœur me pose « soucis »…