Et extraits des dialogues enregistrés entre l’appareil et le contrôle aérien lors du vol affrété par la CNAV et l’AGIRC à destination des « Essorés ».
« Le commandant de bord, Bruno LEMAIRE et son co-pilote Gérald DARMANIN sont heureux de vous accueillir à bord de ce vol spécial sur cet Airbus INFLATION 2,3 qui atteindra sa destination après 1 h 7 minutes de vol. Météo sans encombre. Pour votre confort, n’oubliez pas de garder votre ceinture attachée. En cas de turbulences, n’oubliez pas : Serrez un cran de plus ! Si vous n’y parvenez pas, sachez que nous le ferons à votre place !
Au-dessus de l’Océan, dans le cockpit :
« Merde commandant, tous les voyants sont au rouge : le cadran pouvoir d’achat, celui de la non indexation des retraites, celui du chômage, celui de l’inflation galopante, et l’altimètre macron qui perd rapidement de la hauteur » !
Vite, envoyez un message au contrôle aérien ! Surtout, ne dites rien à l’équipage et encore moins aux passagers ! Laissons-les se bercer d’illusions aux essorés !
« Ici INFLATION 2,3 à contrôle aérien… Nous perdons de plus en plus de l’altitude suite à des problèmes sérieux de motorisation sur les réacteurs Macron an 1 et an 2 ! Les mesures prises par les bricoleurs de Bercy d’illusion avec l’aval de Maquignon - qui n’ont fait que favoriser l’injection de comburant dans les circuits privés et la réduction massive des flux d’air dans le moteur primaire de la croissance – sont à l’origine de cette descente rapide. La pente acquise sera de l’ordre de 2,6 au lieu de 2,3 requis ! Impossibilité de respecter le plan de vol ! Contrôle aérien, répondez ! »
« J’écoute…Ici Contrôle aérien du 57 rue de Varenne… Accusons réception de votre message… N’étant nullement le maître des décisions à prendre, nous transmettons celui-ci au concepteur du programme Élisez moi 2017. Nous vous demandons de maintenir le cap à tout prix dans l’attente de sa réponse ! »
« Reçu cinq sur cinq Contrôleurs aériens, nous maintenons le cap fixé et poursuivons notre route en espérant que les moteurs tiendront les à-coups jusqu’à l’atterrissage !
Bye bye !