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C'est ce que j'écrivais en 2001

Et Après...

                                                                              Rademont le, 12 mars 2001

A l'attention de:

Madame GUIDEZ,

Messieurs BONDON, TROUSSEAU, WEHREL (sans ordre protocolaire)

 

Madame, Messieurs,

Les résultats sont désormais connus. Personne n'a été élu au premier tour ! Aucun programme ne semble avoir recueilli un assentiment manifeste.

Ce premier tour ressemblait plus à un sondage de popularité - ou d'impopularité - et m'interpelle.

Je n'ai ni état d'âme maladif, ni sentiment de girouette sur mes convictions personnelles, qui depuis des années restent les miennes. Je respecte les pensées des autres en les écoutant, en dialoguant avec celles et ceux qui ont cette envie de communiquer pour essayer de faire avancer les choses de la vie courante.

L'homme est bipède, il vit sur une sphère bipolaire, dans un contexte politique bipolarisé. Mais, aujourd'hui, il est déphasé ...

Comme je me permettais de vous l'écrire, il n'y a pas si longtemps d'ailleurs, il semble bien difficile de laisser sa sensibilité politique, son carriérisme, son ambition personnelle aux vestiaires.

Quels enseignements tirer de ce scrutin du 11 mars 2001 ?

Le pluralisme de liste a fait que la pensée de l'électorat s'est traduite par un sentiment de distribution de points à la notoriété et non à l'efficacité. Car, si tel avait été le cas, la liste du Maire sortant aurait au moins placé quelques figures dans la compétition ouverte.

A croire que la question était: «parmi le panel offert à votre suffrage, donnez-nous vos préférences sur les femmes et les hommes de cette commune». Cette opération du « qui es-tu » est réussie. Etait-ce réellement « objet » de ce scrutin ? Non, assurément.

Aucun de nos concitoyennes et concitoyens ne semblent avoir porté un jugement de valeur sur les « programmes» offerts. Il n'y a, à mon sens, aucune volonté délibérée de marquer le pas vers l'avenir. L'immobilisme semble être devenu un refuge électoral. C'est affligeant !

Lorsqu'on analyse le "reclassement" des suffrages exprimés, on constate que malgré le pluralisme des candidatures (avec ses richesses et ses pauvretés d'esprit) la liste sortante obtient les 23 premières places sans pour autant placer un de ses membres en position d'éligibilité au premier tour !

161 voix séparent le dernier de la liste du Maire sortant avec la première de la liste "AGIR pour mieux vivre" (membre du conseil municipal de la dernière mandature de 1995). Soit une différence de plus de 38 % !

L'écart se creuse encore avec les autres têtes de liste déclarées:

45,8 % pour Monsieur TROUSSEAU et 58,2 % pour Monsieur BONDON.

Ce n'est qu'une analyse que tout le monde peut faire et non un Jugement sur l'homme quel qu'il soit.

Les faits sont consommés et cette campagne, sans état d'âme a fait des tas d'âmes ... Bien des écrits resteront en mémoire ...

Que va-t-il se passer dimanche prochain ? Qui va-t-on élire en qualité de conseiller?

Deux solutions sont offertes à l'électrice et l'électeur:

- le vote GLOBAL pour une liste (quelle qu'elle soit)

le vote PANACHE INTELLIGENT (je n'ai aucune action chez un cafetier, il faut être clair !).

La première est simple ou simpliste. On vote pour sa tranquillité d'esprit, en fonction de sa sensibilité politique. Le pluralisme aidant, on engendre un conseil ingouvernable car seule la majorité relative est requise pour ce deuxième tour. On opposera, sciemment ou inconsciemment, des femmes et des hommes à qui nous voulions confier la mission de gérer notre commune. C'est la porte ouverte aux tractations de tout genre, à l'irresponsabilité collective.

La seconde, plus complexe, fait preuve d'ouverture d'esprit et de dialogue. On dose subtilement son vote en fonction de son vouloir pour celles et ceux que l'on estime capables de nous représenter dans une assemblée qui ne ressemble pas à une chambre de conciliation - ou de compromission -. C'est à ce prix que la démocratie prend ses lettres de noblesse. Même si un Maire est grand électeur et participe à l'élection d'un sénateur, ne lui demande-t-on pas en priorité de s'occuper des intérêts de ses administré(e)s.

Et DEMAIN ?

Et bien, Madame, Messieurs.

Vous aurez tout oublié même vos paroles et vos écrits,

Vous continuerez à ne pas répondre à nos interrogations, à nos attentes,

Et dans six ans, peut-être, vous reprendrez votre copie 2001 comme vous l'avez fait (à quelques rares exceptions, il faut le dire) comme aujourd'hui avec 1995.

L'image du consensuel, de la dignité, du respect nous irons la chercher à EPINAL (l'image uniquement !)

Croyez, Madame, Messieurs, en mes respects.

 

                                               Jean-Michel DELATTE ou un écrivain public ...

Si vous trouvez des similitudes 17 ans après les faits énumérés, posez-vous les bonnes questions ! POURQUOI toujours les mêmes sujets récurrents au programme ?

Le mode de scrutin n'était pas celui de maintenant ! Il était élitiste ! 

NON, je ne suis pas le "copain" de qui que ce soit comme on me l'a fait si gentiment remarqué devant la boulangerie dimanche dernier ! Je venais chercher du pain... pas la cerise sur le gâteau ! J'adresse la parole à tout le monde - c'est ce qui s'appelle la démocratie - mais je ne trahis pas mes pensées ! Je crois tout simplement que l'ère du "stalinisme" ne devrait plus avoir cours mais d'aucuns semblent souffrir d'un manque d'information ! 

Tag(s) : #Echos de campagne municipales 2018
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