Il est vrai que, d’année en année, la « magie de Noël » n’imprime plus chez moi. Je n’ai qu’une hâte, passer les 24 – 25 à toute vitesse quitte à choper une prune ! Non, pas d’inquiétude pour mon « mental », il tient encore le coup mais décembre n’est jamais pour lui le moment faste de l’année ! C’est « con » d’avoir encore le culte de la famille à 72 balais ! Je n’arrive pas à me dire qu’hier c’était hier et non pas demain ! C’est en ce début d’hiver que bien des souvenirs resurgissent. Je ne les appelle pas ! Ils se ruent sur moi !
J’ai une grande pensée envers celles et ceux qui nous ont quittés : Mon père, en particulier, et le fait de passer devant le 33 de la rue Jean Jaurès me rappelle les magnifiques décors de Noël de ses vitrines ! Et cette image en fait rejaillir une autre, puis une autre encore !
Pour MOI (j’insiste bien sur l’ego) Noël n’est plus cet instant de communion d’une famille unie. Le réveillon mêlait deux aspects bien antagonistes : le côté plaisir (disons un peu païen !) de la table et de sa mi-temps à 23 h 30 pour cause de messe de Minuit ! Oui, minuit ! Puis de retour, c’était le moment gourmand des desserts et la distribution des cadeaux ! Quand mes frères et moi étions plus jeunes, c’était l’instant d’émerveillement de l’après messe où les cadeaux figés au pied du sapin et de la crèche (après le passage d’un papa qui était Noël au début de la fable avant d’être notre papa tout court !) nous narguaient !
Quant au jour même, oui, je l’avoue, c’était « barbant » (je demeure dans l’acceptable) ! Ces réunions, ces grandes tablées où l’on se mettait à table à 13 h pour en sortir à 17 ! Les gosses en bout de table et on ne moufte pas ! Puis faire la sacro-sainte procession digestive dans les rues avant de replonger dans la salade d’endives, les restes de dinde aux marrons, la cochonnaille du charcutier d’en face ! Mais en ces moments, il n’y avait pas encore d’absent !
Les années ont passé ! Le temps a fait son œuvre ! Nos jolies figures habituelles ont pris de l’âge quand ce n’est pas la maladie qui s’est invitée. Résultat : D’année en année, la table s’est rétrécie ! Les rallonges n’étaient plus nécessaires !
Et puis, chacun a grandi. Chacun a pris ses distances et le cercle de famille est devenu d’année en année, un ovale avant de devenir une simple ligne plate.
Je comprends l’évolution mais j’ai beaucoup de mal à l’avaler.
Oui, je suis triste mais c’est mon droit. Noël est devenu un jour ordinaire !
Je laisse « cafard » de côté !
Je vous souhaite, à vous mes lecteurs assidus, mes ami(e)s un Noël 2017 heureux en famille. Un épanouissement où chacune et chacun profiteront de cette aubaine. Puissiez-vous profiter de ces instants magiques d’être ensembles ! Profitez, profitez ! La vie est courte !
Je vous souhaite, de tout cœur, un joyeux Noël.