C’est, ni plus, ni moins, le genre d’article qui me fait bouillir ! Il faudrait que l’automobiliste passe à la caisse pour entretenir nos routes nationales, départementales, et voiries communales ! Mais de qui se fout-on ?
Pour les autoroutes, le problème est réglé : la ponction du péage sert, d’une part à rémunérer – largement – les actionnaires de l’exploitant et d’autre part à l’entretien du réseau avec parcimonie !
Alors qui assume la charge du reste du réseau ? D’une manière simple :
- Pour les nationales (21.000 km), c’est l’Etat ;
- Pour les départementales, c’est le département ;
- Pour la voirie communale, c’est à la Mairie (dépense obligatoire art. L 2321-2-20° du C.G.C.T).
"Le Parisien" affirme, aujourd’hui, lundi, qu'un comité d'experts préconise la création d'une vignette pour financer l'entretien des routes françaises ! Selon le journal, des experts, missionnés par la ministre des Transports, planchent sur cette hypothèse. Mais "leurs conclusions seront rendues le mois prochain", poursuit le quotidien.
Entre 75 euros et 125 euros par véhicule !
Hervé Maurey, sénateur (UDI) de l'Eure et membre de ce comité, a justifié cette piste : "Notre réseau routier est en danger. Il est temps de tirer la sonnette d'alarme avant qu'il ne soit trop tard." Et d'ajouter : "Les trains payent une redevance à SNCF Réseau pour l'usure des rails, mais les véhicules légers passent et repassent sur les routes sans rien verser." Oh M’sieur ! Est-ce le bon exemple ?
Ce sénateur est quelque peu provocateur ! Il semble oublier que les hommes politiques de sa trempe (sans prendre l’eau !) ne se sont guère mouillés face aux « bonnets rouges » pour une « écotaxe » sur les camions… Mais bien évidemment, les camions, les cars, ne dégradent pas les chaussées ! Ces nuisances – dangereuses – sont UNIQUEMENT provoquées par cette race d’automobilistes irascibles, inconditionnels, qui usent de leur voiture légère pour se rendre à leur travail dans une grande majorité ! Mais « bon sang » pourquoi ne prennent-ils pas les transports en commun ? C’est certainement une question qui fâche ! Alors, je l’oublie ! Pour l’instant !
Mais vous, mes bons messieurs, souvent maire, sénateur, député, ou vice-président d’une commission transport, vous faites la même chose ! Pour vous rendre dans vos réunions de « décideurs unilatéraux de Sieur Je sais tout », vous prenez votre bagnole ! Payerez-vous pour autant ? Non !
Je vais m’étendre sur le cas de la ruralité en particulier car c’est mon quotidien !
La plupart de nos routes en milieu rural (j’insiste bien : en milieu rural) sont plus que dégradées, voire dangereuses : Des panneaux « trous en formation », il en faudrait tous les 100 m ! Des « accotements dangereux » ? Autant ! L’étroitesse des voies de circulation interdit le croisement avec un autre véhicule et encore moins avec un car de grande capacité pour promener le voyageur fantôme ! Alors qui est responsable de cet état de fait ?
N’en déplaise aux intéressés, je les nomme sans me voiler la face car j’ai le courage de mes opinions : Certains élus qui préfèrent des mandats externes confortables au lieu et place de leur statut d’élu local. Leur manque de courage pour interdire la circulation d’engins qui détériorent la voirie dont ils ont la charge est patent : Ils se réfugient derrière cette excuse de lâcheté gratuite prôner depuis des lustres pour préserver les prébendes de la fonction extraterritoriale qu’ils occupent : « Ce n’est pas ma faute… Ce n’est pas moi… Ce sont les autres » qu’ils suivent comme des caniches !
Oui, car le maire peut réglementer, par arrêté, la circulation sur les tronçons de sa voirie (Art. L 2213-4 du Code Général des Collectivités Territoriales).
Alors que chacun fasse son « mea-culpa » ! Que chacun prenne la décision courageuse ! Car dans la plupart des cas, ce sont tous (en bonne partie, hélas) nos élus locaux, qui par manque de courage, par esprit politicard, ont laissé se dégrader nos voiries et aujourd’hui vous voudriez que nous payions leur laxisme ?
NON ! NON ! et NON ! Que les fautifs payent ! Je ne suis pas une vache à lait nourrit à l'ensilage mais au diester ! Des taxes, des taxes, toujours des taxes !
L'objectif étant de récupérer entre 3 milliards et 5 milliards d'euros par an.
(Source : France Info – 18/12/2017)