L’inquiétude règne de plus en plus chez certains militants de longue date du P.S d’antan. En voici un extrait tiré de l’OBS : « La France a besoin d'un président de la République, et je ne suis pas certain que la gauche, ma gauche, se soit donné à travers le Parti socialiste dont je suis membre les moyens de lui en fournir un crédible. Si, comme tout un chacun, j'aime bien gagner, je continue à préférer la saveur des défaites dans lesquelles je me reconnais, à celle des victoires inutiles qui m'inquiètent plus qu'elles ne me rassurent, et auxquelles je ne sais trouver un sens positif. » Le réalisme est flagrant !
Je n’ai nullement l’âme d’un militant, d’un croyant, d’un bobo de ce parti et pourtant je m’intéresse au devenir de celui-ci car une opposition crédible, dans un pays démocratique, se doit d’exister. Crédible ai-je dis ? Oui, car il faut sortir des idées toutes faites et maintes fois resservies (buffet froid ou chaud ?) d’une opposition qui s’oppose sur tout, d’une version logicielle qui est d’un autre âge et peut-être aussi de bonshommes qui sont dans les rangs depuis au moins trente ans et plus ! Oui, ceux qui ont fait leur classe avec les éléphants de l’époque ! Je crois cependant que le désintérêt à la politique ne date pas d’aujourd’hui !
Scrutateur averti de longues dates et de toutes les élections, je constate que l’abstention est devenue le premier parti de France et le plus mauvais moyen pour montrer son manque d’engouement à la chose civique et surtout son manque de courage face à une décision à prendre. « Je m’en fous, je ne vote plus… » Tout ceci m’est particulièrement insupportable car ce n’est pas en s’isolant de la vie publique que l’on fera avancer la cause. Pour essayer – et c’est déjà difficile – de se faire entendre, il faut l’ouvrir sa gueule ! Pas uniquement dans les manifestations « organisées » par des gens qui, en général, se foutent de vos problèmes ou passer ses nuits debout ! Le bulletin de vote est l’acte citoyen minimum ! Bien de nos « anciens » se sont battus pour obtenir ce droit (je dirai même « ce devoir civique ») de vote ! C’est, à mon sens, mépriser leur lutte !
Le choix pour vous, gens de gauches plurielles, peut être délicat et difficile. Qui de Benoît, qui de Manu ? pour vous représenter en mai 2017 ? C’est à vous de prendre la parole !
Je suis trop pragmatique, trop cartésien (j’ai exercé pendant des années dans le chiffre !) pour m’aventurer dans un pronostic. Il est, malgré tout acquis, que l’apport des voix de la maison « Habitat » à Benoît lui donnera un avantage mathématique ! Benoît avait les murs, voici le toit !
Je viendrais voir mes « amis » qui tiennent le bureau de vote afin de mesurer la tendance.
N’oubliez pas ! C’est dimanche que le destin de votre gauche se joue !