Je tombe des nues ! On vient de m’apprendre que l’on ne me donnera pas la clé de la niche dorée promise de l’ARAFER (Autorité de Régulation des activités ferroviaires et routières) ! Je m’y voyais déjà et vlan, ils me balancent dans le pré avec les vaches, les marguerites, les boutons d’or pour que je regarde les trains et les cars passés ! Oui, ils me passent sous le nez et je suis courroucé ! Et dans le wagon de queue, il y avait mes 148.000 € annuels – rassurez-vous, je n’en avais pas demandé plus ! – qui eux aussi me passent sous le nez ! Trop c’est trop ! Ces gens-là, Monsieur, n’ont pas de parole !
Grand gendarme du rail, j’avais pris du galon par rapport à mon poste au STIF ! Mais les supers esprits technocratiques – les génies du mal – ont remarqué qu’un conflit d’intérêt pouvait me parasiter la vie ! Marche arrière toute, évitons les emmerdes ! Il y en a déjà assez !
Bon, je n’ai pas tout perdu puisqu’il me reste mon contrat, qui sera bientôt transformé en CDI – je l’espère -, pour redonner de l’attractivité touristique à la France après les attentats de novembre. Bof, c’est un job plaisant même si l’on bride mon argent de poche à 3.500 € nets par mois. Je voyage à l’œil ! En avion surtout et dans le monde entier ! Le train, le car Macron, je m’en fous, je n’ai que rarement utilisé ces moyens de transport collectif ! Je descends dans des hôtels de renom : « Monsieur prendra sa suite habituelle ? » Mes petits déjeuners, mes apéros, mes repas, mes dîners, mes réceptions… Tout m’est payé ! La « gold Banque de France » est acceptée, sans limite, dans tous ces lieux paradisiaques. J’allais oublier mes locations de berlines !
Oui, c’est le pied ! Bon ce n’est pas le Pérou mais l’un dans l’autre, je vais pouvoir continuer à survivre !