Tout est en chanson ! J’ai choisi d’en rire car pleurnicher ne sert à rien quand on a en face de soi le « moi » d’un inconditionnel.
Comme tout bon (Jean Michel pas Jacques…) lizéen, je suis allé à cette grande première de la Foire d’Automne revue et « corrigée » par l’animateur titulaire d’un diplôme d’organisation artistique en tout genre. J’ai donc suivi les nombreuses pancartes m’indiquant le parc de stationnement réservé aux visiteurs. Que des places libres et pas l’ombre d’une navette pour me rendre sur les lieux ! Heureusement le parking était gratuit ! Sachant pertinemment que la rue dite commerçante, la rue Jean Jaurès, l’ex poumon du commerce local victime d’un cancer incurable suite à une urbanisation galopante, je décidais d’emprunter la sente de Mary. Plus j’approchais des lieux, plus le tintamarre des décibels guidait mes pas.
Extraordinaire, inouï, la place de Maison Rouge avait conservé sa physionomie de l’an dernier à peu de chose près. Tiens, ils ont remplacé le stand du « Gardon Rouge » par une superbe moissonneuse batteuse et un tracteur dernier cri. On ne pêche plus à LIZY, on laboure et on moissonne ! On vit en pleine ruralité… On ne le savait pas ! C’était la mini exposition du Salon de l’Agriculture qui côtoyait le mini salon de l’Automobile ! Une révolution culturelle ! Me renseignant auprès d’un ami – j’en ai malgré tout ! – il m’indique que la pêche à la truite, c’est sur la place des tonneaux ! On pêche dans les tonneaux maintenant ! C’est plus facile !
Après une pause à ce stand, je me décide, enfin, à accéder au salon de la gastronomie, l’innovation de l’année. J’y rencontre Gérard – excellent traiteur de MEAUX – que je connais depuis bien longtemps. Mais où sont donc passés nos marchands de produits locaux ? Ni fromages, ni moutarde ! Je découvre des étals de produits corses, de nougats de…, de pâtés « lorrains » - aucune indication sur le nom du commerçant -, de vins, d’alcools, et même de pains columériens… Un comble ! Mais où est donc passé Papy CHARRIER ! « Ne le cherchez pas, il se cache derrière le podium des stars » ! Ouf, il n’a pas abandonné l’art de la charcuterie, la star du cochon !
C’était mon programme du samedi en fin d’après-midi ! J’avais – volontairement – zappé les discours incantatoires et les congratulations d’autosatisfaction du matin ainsi que le tour de chant d’un sosie de JOHNNY !
Ne voulant nullement priver mon épouse, j’en remets une couche le dimanche, toujours en fin d’après-midi. Fini le parking de la République, bien des places sont vacantes rue du Vieux Château. Toujours autant de décibels ! Même parcours, même constats, et toujours les mêmes remarques : « La foire ? où est-elle ! »
Une brève m’a bien fait marrer. Une personne - que je ne connaissais pas - interpelle l’amie qui était avec nous en s’exclamant « C’est ça la foire ? » et elle de lui répondre du tac au tac, « la suite, c’est la semaine prochaine, Madame » !
L’article paru dans « LA MARNE » de cette semaine ne peut nullement être un acquiescement de ma part !
Le rédacteur de cette prose circonstanciée n’a – me semble-t-il - jamais connu la foire de LIZY. Il a omis de consulter photos et archives du journal avant de rédiger son papier !
Le mot « foire » me semble aujourd’hui inapproprié. Je pense savoir faire abstraction de mes « souvenirs » de fils et petit-fils de commerçant ! On ne vit pas avec le souvenir mais avec l’avenir !
Mais où est donc passée la superbe « foire d’automne de MEAUX » ?
Alors quand nos « visiteurs officiels, donneurs de leçon » viennent dire que c'est cette expérience qui permettra de « redynamiser le commerce local… » J’en ris encore !
Oui, il vaut mieux en rire que d’en pleurer !