Après la noyade de quelque 800 migrants en avril dernier, le plan TRITON a été renforcé. Il ne se passe pas une semaine sans que des victimes collatérales des guerres, de la misère des pays de l’Afrique subsaharienne tentent, à quitte ou double, de rallier la vieille Europe. Ce dispositif bloque la fibre compassionnelle en montrant notre « bonne conscience » au service de ces innocents naufragés de la mer mais occulte les grandes questions de fond qui poussent des êtres humains à fuir guerres et misères au péril de leur vie.
En 2013, quelque 100.000 migrants avaient été recueillis dans le cadre de l’opération « Mare Nostrum ». Depuis son remplacement par un batracien, la vague d’immigration s’est amplifiée. En 2015, ce sont quelque 80.000 migrants (dont 14.000 mineurs) qui vivotent dans les camps en Italie, dans l’espoir de « jours meilleurs ». A ce rythme, l’Italie ne pourra plus les héberger.
ET APRES ? Ne posons pas cette question car elle demeurera sans réponse au Conseil Européen des 28 qui valse en permanence au bal des hypocrites !
Oui, que faire de ces migrants ? Les laisser filer – avec ou sans parcimonie - des centres d’hébergement ? Ils erreront et vagabonderont dans l’espace SHENGEN ! C’est ce qui se fait naturellement ! Sans papier « officiel », il est difficile de circuler librement ! Bien de ces pauvres bougres se retrouveront, malgré tout, dans des entreprises de BTP !
Cette immigration incontrôlée engendrera le communautarisme, la ghettoïsation, que bien des bonnes consciences – élastiques - dénoncent.
Se pose ensuite, à l’Europe, à nous-mêmes, le problème lié aux « statistiques ethniques ». Mais des statistiques concernant l’origine, on en fait ! Et, en France, au sacro nom de l’article 1er de notre Constitution, on refuse tout débat, depuis des lustres, sur cette « maîtrise de l’immigration ». Pour éventuellement maîtriser, il faut connaître ! En 2007, Brice HORTEFEUX, avait tenté de le faire mais le Conseil Constitutionnel l’avait retoqué ! Alors, comment a-t-on pu évaluer le nombre d’immigrés en France qui se situerait à 11 % de notre population ? Consultez donc les documents de l’INSEE !
Pourtant, il nous faudra, très prochainement, envisager de le faire dans un cadre bien dévolu et contrôlé par une autorité indépendante. On ne dira pas "statistique ethnique" mais "scientifique" ! Que la langue française est riche en subtilité !
Un dernier sondage, en avril 2015, nous montre que la perception de l’immigration clandestine constitue un problème. Pour 67 % des français interrogés, « il y a trop d’immigrés chez nous » ! N’est-ce-pas continuer à alimenter le fonds de commerce de Bleu Marine – son nouveau nom de baptême suite à la répudiation de son père – que de se voiler… les yeux et refuser d’ouvrir un réel débat sur tous les aspects de cette forme d’immigration clandestine ?
Je me souviens quand j’étais môme, le maître ou la maîtresse me demandait de remplir une petite fiche… de présentation (Nom, prénom, adresse, profession du père, de la mère… sans préciser la nationalité…) Ce n’était qu’une fiche signalétique à l’époque ! Quand je fus enseignant, je fis la même chose ! Oui, j’étais et avais fiché – sur papier - ! Etait-ce à des fins « statistiques » ? Non, simplement « signalétiques » !
Mais où se situe donc la différence entre « statistique » et « signalétique » ?
Arrêtons la langue de bois, les procès en sorcellerie, les « réponses » inadaptées à ce terrible et grave problème que constitue l’immigration clandestine.
Etre repêcheur en Méditerranée ne suffira pas !