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Peintre : Hélène DELATTE 2010

Peintre : Hélène DELATTE 2010

Voici 5 ans que tu nous as quitté. Juste ce petit mot pour te dire combien tu as marqué ma jeunesse quand j’ai découvert ton talent de poète, de chanteur, en 63. J’étais jeune étudiant et me souviens, fils de bourgeois ordinaire – mais de je sais qui ! – de mon premier 45 T acheté chez le libraire du bourg. Oh la tronche du père ! Famille de gaulliste convaincu, je repense encore à ces paroles « Quoi, tu as acheté un disque de coco, tu t’imagines »… Qu’importe ! J’étais fier de cette pochette ! Ce n’était pas de la chanson engagée mais de la mélodie comme c’est beau la vie et nous dormirons ensemble.

Depuis, à chaque sortie de disque, le libraire m’interpellait pour me le signaler. Il n’y avait pas de « fan club » simplement des personnes avides d’écouter une voix chaude sortie d’un corps de sarment de vigne pour exprimer sa profonde sensibilité, sa poésie mise en partition. Pas de « nanas » se trémoussant sur le plateau, pas d’orchestre philarmonique, toi seul occupait la scène comme BREL, BRASSENS, BARBARA, FERRE.

Avec toi et tes chansons, « on ne voyait pas le temps passer ».

Tu avais cette culture du communiste fidèle à ses idéaux, mais, tu avais su garder ta LIBERTE de penser. Tout comme toi, dans un registre de culture gaullienne, j’ai su conserver mes « idéaux » - rassure toi, je les ai oubliés depuis car la politique n’est faite que pour des carriéristes,  et je ne le suis pas ! – tout en conservant ma LIBERTE de penser ! Inclassable politiquement ? Non, mais trop rebelle pour avoir le doigt sur la couture et devenir petit soldat ou pantin ! Un électron libre !

Je ne vais citer la totalité de ton œuvre mais simplement quelques titres qui ont suscité émoi, réflexion, émerveillement, passion : « Mourir au soleil, pauvres petits c…, camarade, je vous aime, comprendre, à l’ombre bleue du figuier, les saisons, Picasso colombe, berceuse pour un petit loupiot, la femme est l’avenir de l’homme… Et surtout, la montagne, nuit et brouillard, Potemkine !

J’ai conservé la plus belle, un hymne, « Ma France » pour la fin ! A cette occasion, lors de ta disparition vers d’autres horizons, mon épouse avait peint ce tableau qui orne ce billet.

Merci à Michel DRUCKER pour cet hommage rendu, merci à Gérard MEYS pour t’avoir promu, merci à Alain GORAGUER pour tous ses arrangements mélodieux, merci à Nelson MONFORT pour son livre, à Didier BARBELIVIEN pour JEAN DE FRANCE.

Au revoir, Jean, là où tu es, même loin de l’Ardèche, des tiens, continue à écrire.

Quand viendra notre tour, nous serons tellement heureux de te retrouver et t’entendre.

 

Tag(s) : #Mon coup de coeur, #à JEAN FERRAT
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