Le monde de l’hôtellerie et de la restauration est en crise !
Demain, cette pandémie qui nous frappe depuis 8 mois, sans répit marqué, mettra encore davantage la pression sur ces professions. Les villes de Marseille et d’Aix en Provence subissent les décisions - sans concertation - de PARIS ! Je ne vais pas vous faire un cours d’histoire sur les profonds différents qui ont régi les rapports houleux entre Versailles, le Roi, sa Cour et Marseille (La peste) ou sur les profonds quiproquos entre le Ministre de la Santé, Olivier VERAN et le professeur Didier RAOULT !
Ces deux villes ont vu leurs cafetiers, restaurateurs baisser le rideau pour une période de 14 jours ramenée à 7 jours SI… Amélioration des statistiques et du degré de rouge. Ce n’est pas la couleur des marseillais… Vive le pastaga (*) !
Dans quelques heures, le couperet tombera pour d’autres métropoles dont PARIS et sa banlieue – la proche ou l’éloignée ? – L’Ile de France regroupe les départements 75 – 77 – 78 – 91 – 92 – 93 – 94 – 95 qui n’ont pas les mêmes degrés statistiques ( Pour la région, il y a 2.201 personnes hospitalisées – 393 personnes en réa – un taux d’occupations des lits en réa pour covid : 34.4 % le 03/10).
Notre département (77) enregistre 136 hospitalisations en cours et 32 en réa. Il est à craindre que les mesures de « freinage avec ou sans abs » risquent de toucher bars et restaurants. Ce serait dommageable pour ces métiers qui peinent à remonter la pente.
Le patron de l’UMIH (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie), principal syndicat patronal d’un secteur qui emploie un million de salariés (dans 18 600 hôtels, 168 000 restaurants, 38 800 bars ou cafés et 6 000 établissements de nuit) a soumis aux autorités compétentes une liste de mesures spécifiques pour éviter la fermeture totale des activités en sus des mesures existantes.
En voici la teneur (et mes commentaires, en ma qualité de consommateur et client potentiel) :
- Le dépistage SYSTEMATIQUE de l’ensemble du personnel de l’établissement. Ceci pourrait être une « bonne mesure » si les résultats tombent rapidement et si les tests (PCR ou autres) peuvent être réactivés plusieurs fois dans une période d’observation. Vous pouvez être déclaré « négatif » au moment « T » mais en « T + 1 » ? Le sera-t-il encore ?
- Prise de la température lors de l’entrée dans l’établissement. J’avoue que j’ai acquis 3 thermomètres dits modernes (sans le désagrément de l’objet introduit dans le rectum…) mais aucun n’indique la même température ! C’est trop aléatoire ! La personne d’un même groupe peut avoir un excès de fièvre spontané sans pour autant héberger le virus ! Il faudrait lui dire de s’en retourner ! Pas très judicieuse la formule ! Et l’asymptomatique ? Aucun signe manifeste ! On fait QUOI ?
- Le renseignement sur le « cahier de rappel » pour identifier plus rapidement les contacts au cas où. Alors là, je trouve la mesure hors place. Imaginez – simple supposition – que vous venez au resto ou au bar avec votre « petite amie », votre « secrétaire », ou tout bonnement avec votre maitresse… L’anonymat n’est plus préservé ! De plus, rien n’oblige à révéler l’identité réelle de la personne qui vous accompagne… Un faux nom, un faux numéro de téléphone… Pas fiable !
- Ne faire que des tables de 8 personnes MAXI. Plus facile à dire mais plus difficile à mettre en place ! Que pourra dire le client en cas de refus du tôlier ?
- Encaisser l’addition à la table. Ceci évitera les déplacements en salle des clients. Il faudra penser à nettoyer le TPV après chaque opération !
Je crois surtout qu'au sommet de l'état on manque de pédagogie et de « vérité » dans la communication ! Ne nions pas un constat affligeant : Bien des « clusters » se situent en grande partie dans l’entourage familial quand la réunion de famille se fait en milieu confiné ! Il est difficile d’admettre que l’on prend des risques en réunissant dans une même pièce, la smala familiale et la cohorte d’ami(e)s pour fêter un événement.
D’autres sources, en milieu confiné, existent : Les transports en commun (RER – BUS…), l’entreprise, les grands rassemblements. Le secteur « bar et resto » est-il le seul contributeur à cette propagation surtout en milieu clos et si les gestes barrières ne sont pas appliqués ? En partie mais il n’est pas le seul !
Alors, encore une fois, soit on taille à l’emporte-pièces sans faire de « détails », soit on prend des mesures spécifiques à chaque cas rencontré.
Mettre tout le monde dans le même panier n’est plus acceptable !
Il y a, bien évidemment, la distanciation sociale à respecter mais respectons également la différenciation des cas en examen !