2020 aura certainement un impact sur le scrutin local qui, et je le déplore, sombrera dans la banalité alors que les enjeux futurs deviendront de plus en plus prégnants dans la gestion de notre quotidien. Ce cru 2020 marquera certainement un tournant dans notre façon d’être citoyen responsable.
Faute d’une touche de sensibilité politique (je n’ai pas dit « politicienne » !) car depuis l’avènement du Président la recomposition politique s’est opérée sur la décomposition des partis de l’ancien monde, l’attrait à voter semble de moins en moins évident ! Les chiffres de l’abstention deviennent préoccupants ! Pour asseoir le tout, voici la dernière trouvaille du Ministre de l’Intérieur qui a été de rendre totalement légitime l’appellation d’origine incontrôlée qu’est « sans étiquette »…
La crise des vocations ajoutée au rejet des appareils partisans a suscité depuis plusieurs années d’innombrables listes dites « citoyennes » ou « apolitiques ». Et, au soir des élections, les préfectures peinent à classifier les uns et les autres, au risque de l’arbitraire. Le ministre de l’Intérieur souhaiterait donc que ce ne soit désormais le cas que dans les villes de plus de 3 500, voire 9 000 habitants, « seuil en deçà duquel », plaide-t-il, « l’appartenance politique aux grands courants politiques que nous connaissons n’est pas indispensable ». Un produit non étiqueté peut en cacher un autre !
Le désamour enregistré de la politique traditionnelle est certes important pour bon nombre de nos concitoyens qui se sont « réfugiés » sur les ronds-points en pensant qu’ils étaient l’Agora d’une Grèce antique ressuscitée (lieu de rassemblement social, politique et mercantile de la cité) où une figure prenait l’ascendant par ses discours… sans l’hologramme !
Aujourd’hui, le vote citoyen ne fait plus l’unanimité pour exprimer un choix mais pour marquer sa défiance et sa colère en considérant l’acte de voter comme une sanction future infligée à un « ennemi » quelconque ! On se trompe de cible !
Pour en revenir à nos moutons (je suis un rural…), dans nos campagnes, il serait inique d’accepter la représentation d’une liste unique lors d’une élection démocratique où seul le seuil du quart des inscrits serait la limite à franchir pour asseoir son élection !
Il est vrai que cette possibilité n’est pas à exclure car les contraintes pour former une liste sont réelles dans un milieu rural où la ville est devenue une cité dortoir !
Je me souviens qu’en 2001 et 2008, il y avait 4 listes de 23 noms… 92 personnes se sentaient encore une âme citoyenne pour entrer dans un Conseil Municipal à LIZY sur OURCQ ! La « gauche » et la « droite » étaient représentées…
Qu’en sera-t-il en 2020 ? L’avenir – proche – le dira !
J’ai une grande passion pour suivre les élections fussent-elles locales, départementales, régionales, nationales, européennes ! Je prends plaisir à commenter surtout les « promesses de campagne », tenues ou oubliées !
Allez, un petit coup de projo sur HIER… ça éclaire !
En 2001, il y avait la liste « Agir pour vivre ensemble » de Madame GUIDEZ avec déjà deux participants (Daniel SEVILLANO et Claude CAMUS) – la liste « Changer Lizy » de Paul TROUSSEAU – la liste « Lizy, ma ville » de Christophe BONDON – la liste « d’Action et de Gestion communale » d’Etienne WEHREL.
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1er tour |
% |
2ème tour |
% |
Inscrits |
1.808 |
|
1.807 |
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Abstentions |
750 |
41.48 |
770 |
42.61 |
Votants |
1.358 |
58.52 |
1.037 |
57.39 |
Exprimés |
1.013 |
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992 |
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Ce ne fut pas une élection facile pour la liste de Monsieur WERHEL qui eut à subir la démission de 8 conseillers fraichement élus dès le début de la mandature.
Un second vote en juin (chaotique car en deux temps faute d’une majorité au premier tour) donna la légitimité à la liste WERHEL.
En 2008, il y avait « La gauche citoyenne » de Fabrice GRAFF – « Agir ensemble » de Nadine CORTOT (avec Daniel SEVILLANO et Claude CAMUS) – « Ensemble pour l’avenir de Lizy » de Philippe COULON – « Liste d’Action et de Gestion communale » de Guy MICHAUX.
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1er tour |
% |
2ème tour |
% |
Inscrits |
2.002 |
|
2.002 |
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Abstentions |
953 |
47.60 |
919 |
45.90 |
Votants |
1.049 |
52.40 |
1.083 |
54.10 |
Exprimés |
1.011 |
|
1.047 |
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Un constat s’impose : l’abstention qui de 42 % passe à 46 % en 7 ans alors que le nombre d’inscrit s’est accru de près de 200 personnes.
En 2018, celle-ci a atteint le chiffre de 61.47 % !
Et pour mars 2020 ?