La copie de la lettre de Joseph KESSEL à Jean-Pierre !
Lors de notre exposition de peintures et de photographies des 30 juin et 1er juillet 2018, sur les terrasses du Marysien, dans le cadre de "l'Asso des bords de Marne" , Jean Pierre m'a remis une message certainement venu de l'Au-delà... Comment vous n'y croyez pas ? Et bien moi, c'est pareil !
Je vous en livre malgré tout la teneur !
"Ma lettre ouverte à Jean Pierre.
Moi qui fut grand reporter, grand aventurier, toujours insatiable de découvertes, je viens d’apprendre, par la voix de mes messagers rencontrés au gré de mes aventures et qui me rapportent encore, que tu souhaitais me mettre à l’honneur en ouvrant un espace à mon nom !
Toi, Jean Pierre, je ne t’ai pas connu quand j’occupais la chambre n° 3 du Marysien. J’ai conservé une foule de souvenirs de cette vaste maison bourgeoise que tenaient tes parents avec lesquels j’ai passé des soirées mémorables (en 1946 !) dans ce petit salon où le poêle émaillé blanc diffusait sa chaleur douce, où les volutes de la fumée de mes cigarettes dessinaient des arabesques. Je revois encore Augustin, ton papa, qui débouchait la dive bouteille de Jurançon accompagnée d’une petite grignote de jambon de Bayonne ! Ah que ces instants furent magiques, agréables ! Et puis, la soirée bien entamée, après ces interminables belote et rebelote avec ta tante Marie-Louise, je remontais les escaliers pour reprendre ma plume oubliée et coucher sur mon manuscrit les lignes qui deviendront l’un de mes romans, « La tour du Malheur » !
Oui, Jean Pierre, je me dois de te féliciter pour redonner à ce petit salon son caractère festif d’une grande époque après toutes ces périodes de guerres. Un havre de paix ! Cultivons la mémoire !
Je t’en prie, ne cherche pas à en faire un musée !
Je suis un homme comme un autre même si je fus promu académicien en 1962 !
Que cette pièce soit agréable comme elle l’était à l’époque.
Le Marysien a été une partie de ma vie mouvementée.
Là où je suis, lors de l’inauguration de cet espace à mon nom, n’oublie pas de me prévenir ! Pour l’occasion, je t’enverrai un messager pour te féliciter de l’honneur que tu me réserveras.
A bientôt, Jean Pierre !
Jef "
Rectification importante : Tous propos tenus avec l’au-delà ne sont que circonstanciels ! Ils ne sont que le fruit de l’imagination d’un passionné de cette demeure à qui l’on voudrait redonner le charme d’antan dans la modernité d'aujourd’hui.