Cette question est rituelle, éternelle, et appelle, bien souvent, à la même réponse : NON !
Depuis des lustres, elle est récurrente et elle se pose dans de nombreux domaines :
- Pour un personnage tel le Père Noël qui après la fête, troque ses fringues pour redevenir civil ! L’habit n’a fait le moine que pendant un laps de temps modéré !
- Pour une figure connue que l’on croise tous les jours et que l’on assimile à une classe sociale supérieure à la sienne et qui, trop souvent, n’est jamais la réalité ! L’image est virtuelle ! Ce n’est qu’un miroir aux alouettes !
- Pour un lieu, une auberge, un restaurant que l’on croit être « l’ordinaire » des gens dits de la « haute », de la bourgeoisie où le « patron » se chargerait de vous accueillir dans des locaux qui portent encore aujourd’hui une « histoire » ! Encore une interprétation erronée de l’esprit ! Nous ne sommes plus en 1800, les grandes bâtisses, les demeures de type « château » sont devenues rares car l’image n’a pas pris en considération les aléas de la vie. Elle est restée figée à la « grande époque » où l’art de la restauration se devait d’être servi dans un vaste local, signe d’une grande cuisine et d’allégeance à une classe dominante !
Les temps ont changé mais l’image de « nanti » est restée dans les esprits !
Autre image renvoyée par le miroir aux alouettes à partir d’un simple exemple : Prenons l’image du « Château Marysien » ! Cette bâtisse était une gentilhommière des années 1820 ! En presque 2 siècles, cette demeure n’a plus l’aspect d’un « château » tel que l’on pourrait l’imaginer ! Elle est devenue une auberge, un simple lieu de restauration « classique » bénéficiant d’un emplacement privilégié qu’est le bord de Marne. Je n’ai ni action, ni intérêt particulier mais je voudrais combattre le stéréotype que le « Marysien » n’est fréquenté et fréquentable que par des « notables » et la bourgeoisie ! D’abord même si mon nom est à base d’une particule rattachée, rassurez-vous, je ne suis pas noble mais un simple hobereau qui a fréquenté les bancs de l’école publique. Puis, je n’ai rien d’un « petit bourge » car mes fréquentations n’étaient pas celles des salons mondains mais des stades de foot !
Ma vie professionnelle m’a fait connaître bon nombre d’auberges, de petits bouclards, dans toute la France mais de très peu d’étoilés ! Je ne suis ni un courtisan, ni un amateur averti de la grande assiette où la pauvre noix de St Jacques se trouve esseulée, noyée parmi des petits poquets de toutes les couleurs, de toutes les saveurs sauf la principale celle qui s’appelle simplicité du goût préservé ! Le « décorum » ? Merci ! J’aime l’authentique !
J’étais invité, récemment, à découvrir la nouvelle carte (servie tous les jours sauf dimanche et jour férié) qui s’appelle « Automne » car le Marysien décline sa cuisine en saisonnalité : L’automne aujourd’hui et demain l’hiver ! J’avais connu le « Bistro Romain » et me voici au « Bistro Marysien » ! Voyez donc comme l’époque change ! On est loin de la vie de château, des gentilhommières, des relais & châteaux ! Je dois avouer que la carte du menu Bistro m’a fait flipper ! Pour un prix abordable vous avez le choix entre 4 entrées, 4 plats (copieux !), 6 desserts.
Oui, pour 22 € (Prix nets) – hors boissons – vous mangez des plats qui sortent de l’ordinaire ! Un « extra » n’est pas coutume !
Je n’ai pas tout dégusté ! Mais sachez que je ne suis pas sorti de la table avec la faim ! J’y ai mangé très correctement et pas avalé des « échantillons » aux préparations si complexes qu’elles en perdent le raffinement et la saveur !
Le « Marysien », ce n’est qu’une auberge de campagne, une auberge du bord de Marne où l’accueil est chaleureux, la cuisine est respectueuse des saveurs de nos terroirs, et le service dans les règles de l’Art.
Pour vous mettre en appétit, je vous dévoile la carte « Bistro Marysien » :
4 entrées au choix :
- Feuillantine d’œuf poché à la vigneronne
- Terrine de faisan, poire moelleuse et piment confit
- Crème de moules à la ciboulette et au Jurançon
- Os à moelle et ses croutons
4 plats au choix :
- Choucroute de poissons
- Magret d’oie confit en pipérade au lard
- Cote de cochon des Pyrénées en persillade de pleurotes
- Pavé de cerf poivrade
6 desserts au choix :
- Café gourmand du moment
- Crème brûlée à la vanille Bourbon
- Strudel aux pommes et raisins
- Fondant au chocolat au cœur de caramel au sel de Guérande
- Tarte Tatin et sa glace vanille
- Petite Marysienne en coque de brioche (glace vanille, sorbet framboise et son coulis, Chantilly)
VENEZ la déguster cette carte d’automne ! L’hiver arrive à grands pas !
Avertissement de l’auteur : Ce n’est qu’un réel « coup de cœur » - comme il m’arrive d’en avoir quelquefois - et non une campagne publicitaire orchestrée. Il n’y a pas de « points ou vignettes » à collecter pour un repas gratos mais un bon plan à développer pour satisfaire sa gourmandise !