Dans le but de faire rapatrier des exclus – volontaires - de notre pays, certaines des familles se permettent d’interpeler Monsieur Président de la République pour qu’il intervienne dans ce dossier à des fins humanitaires suite à la défaite de DAESH sur les terrains d’opérations extérieurs.
Autant pouvais-je comprendre la lettre de Boris VIAN (1953), « le déserteur » dont voici, pour mémoire, un extrait :
Monsieur le Président
Je vous fais une lettre
Que vous lirez peut-être
Si vous avez le temps
Je viens de recevoir
Mes papiers militaires
Pour partir à la guerre
Avant mercredi soir
Monsieur le Président
Je ne veux pas la faire
Je ne suis pas sur terre
Pour tuer des pauvres gens…
Mais que des « terroristes » reviennent encombrer nos prisons, eh bien je m’insurge ! Oui, je m’insurge même si des bien-pensants, des donneurs de leçon de morale, des « humanistes » crient « oh scandale » car je n’ai pas à accorder un pardon à ce genre d’individus !
Auriez-vous oublié ces images, ces reportages de ces « français » qui, arrivés avec femmes et marmailles pour mener le « djihad » ont, avec une délectation profonde, déchiré, brûlé, leurs papiers d’identité en se proclamant « guerriers de dieu ». Moi, je n’ai pas oublié ces images, ces postures qui m’ont marqué ! Votre choix semblait être irrévocable !
Alors, face à ces lâches qui ont renié leur identité, jeté au pilori leurs papiers, clamé haut et fort leur allégeance au djihad, je leur dis, du fond du cœur, « restez donc là où vous êtes et si vous êtes arrêtés, soyez donc jugés sur place ! » Nous ne pouvons plus accueillir des « terroristes » qui, malgré la grande clémence de nos tribunaux, passeront, malgré tout, quelque temps dans nos prisons déjà surchargées ! La sentence est la même pour vos compagnes ou femmes qui vous ont suivi dans votre parcours calamiteux !
Un point cependant mérite éventuellement une attention particulière : celui des enfants mineurs. Était-il raisonnable d’entraîner vos progénitures dans vos aventures sans retour ? Ils sont les premières victimes collatérales de votre irresponsabilité, de votre inculture...
Oui, j’assume mes propos. Je demande donc que chacune et chacun réfléchissent en leur âme et conscience face à cette situation. Ils/elles ont choisi le « califat », le "djihad" ! Ils/elles ont renié leur appartenance à la société française… Ils/elles doivent prendre leur responsabilité sans avoir à demander aux autres de venir les secourir afin d’être jugés sur un sol qu’ils/elles ont piétiné ! Depuis 2012, nous en avons recueillis 240 ! Trop ou trop peu ?
Non, Monsieur le Président, non, Mesdames et Messieurs les Ministres, ces personnages ne sont plus français ! Alors ne succombez pas au chant des sirènes ! Ignorez-les !
A la lecture de ce coup de gueule, de ce cri du cœur, vous, lectrices, lecteurs allez me traiter de nationaliste intégral (Maurrassien ?) mais j’ai pris mes responsabilités en rédigeant ce billet ! Je ne renie rien de mon statut : Je suis français, laïc, passionné d'écriture, respectueux (dans la légitimité) de la loi !
Monsieur le Président
Je ne veux pas la faire
Je ne suis pas sur terre
Pour tuer des pauvres gens…
Et, sortis de prison… Ils/elles récidiveront !
Qui en parle ? Personne ? Et pourtant, on pétitionne pour moins que ça !