Ce type de cliché – qui a fait la UNE sur bien des réseaux sociaux et relayée par bien des médias – n’aurait jamais dû être ! Son caractère – oh combien émotionnel – ne pouvait nullement nous laisser de marbre. Rien n’est plus horrible que la « photo » d’un enfant mort sur une plage ! Ce pouvait être le mien, celui d’un proche ! Mais combien d’enfants, dont les corps n’ont pas été retrouvés, gisent au fond de la mer de la mort ? Sans parler de ceux qui sont morts sur le chemin de l’exil.
Cette image n’a fait que créer en nous une onde de choc qui rappelle à notre conscience que les dégâts collatéraux d’une guerre sont cruels et injustes. Elle induit un sentiment de culpabilité face à notre compassion envers le drame quotidien que vivent ces populations déplacées de gré ou de force.
L’image ne résout pas le problème ! Bien sûr qu’il faille venir en aide à ces hommes, ces femmes, ces enfants qui fuient la guerre ignoble, les persécutions, les viols, les ventes au marché des esclaves, les destructions massives de Daesh. Mais comment ?
L’espace européen n’est que leur seul recours. Les accueillir, les regrouper, les héberger, les habiller, les nourrir ne peuvent être que des « solutions provisoires ». QUE DEVIENDRONT-ILS ENSUITE ?
L’Allemagne, à l’économie florissante, pour faire face à son profond déficit démographique, sera certainement capable d’en accueillir des milliers, et je dis « bravo » ! Cette nouvelle main d’œuvre n’aura pour obligation que d’apprendre la langue de GOETHE. Du travail, elle en trouvera.
En France, et au-dessus de toute considération politico politicienne, la donne n’est pas la même. Un chômage endémique, une croissance totalement hypothétique, une guerre larvée des appareils politiques, font que l’accueil de ces migrants sera moindre. Devra-t-on, pour autant, établir des « critères » de sélection ? Sur quelles bases ? Allons-nous privilégier des médecins – qui nous font tant défaut - ? Des ingénieurs ? Des techniciens ? Et les autres, les sans diplôme, qu’en ferons-nous ? Iront ils rejoindre le bataillon des émigrés clandestins qui, contrairement à ce que l’on peut penser, trouvent des « employeurs marchands d’exploitation indélicats » qui les placent sur des chantiers du BTP avec la complicité de certains maîtres d’ouvrage ! Ce secteur est déjà amplement phagocyté par « les travailleurs détachés » ! C’est un constat que je rencontre tous les jours ! Des « électriciens roumains, des plaquistes bulgares, des plombiers – pas tous polonais – mais russes, des carreleurs turques » ! A salaire « égal », le différentiel des charges fiscales et sociales payées dans le pays d’origine, fait qu’un entrepreneur local ne peut nullement envisager d’avoir le marché !
L’émotion ne résoudra pas les problèmes. Il est grave et s’accentuera !
Quelles sont les solutions ? C’est une simple question !