Comme tout candidat qui se respecte, François BAYROU a fait son Zénith à PARIS. Comme dans tous les meetings, la salle était comble et comblée de militantes et militants du MODEM. C’est l’usage qui le veut ainsi… Peut-être quelques « curieux », quelques « hésitants » voulaient écouter le « professeur » au style trop « académique » à mon goût.
Oui, il est au zénith dans l’indice de popularité mais relégué à une place qui le privera d’un second tour (sauf miracle… si vous y croyez !) car, comme on le dit en studio, « il ne passe pas » ! « Il n’accroche pas » ! Il n’a ni la « gouaille» d’un Mélenchon hâbleur, ni le « punch » d’un Sarkozy pugnace. C’est un littéraire, il est professoral !
Or, le gaulois n’aime pas entendre des « discours sur la méthode ». Il n’aime pas la potion amère que l’on voudrait lui faire boire. Il n’aime que, la potion magique, la potion miracle ! On ne gagne pas une élection présidentielle en promettant du « sang et des larmes », de l’austérité et de la rigueur ! Le gaulois est sensible à tout ce qui le touche DIRECTEMENT : Son pouvoir d’achat, son emploi, sa santé, et sa retraite ! Naturellement qu’il a conscience de la « dette » qui écrase notre pays mais, il n’est pas « chaud bouillant » pour donner une once de son revenu - qu’il estime déjà bien « maigre » - pour rembourser ce qu’il n’a pas emprunté ! Pour lui la faute n’incombe qu’à l’État mais pas à lui qui « bénéficie » malgré tout des services publiques !
Et oui, François, quand on ne mène sa campagne qu’à la Raymond BARRE, on ne peut pas devenir le rassembleur d’un peuple dans l’émoi. Il faut savoir entrouvrir un coin de ciel bleu dans un horizon bien sombre ! Offrir de l’espoir pour des causes justes mais sans « mensonges » ! Il y a donc un recul - net - dans l’opinion de ton image même si tes prémonitions, ton analyse, tes « remèdes » pouvaient ou peuvent paraître crédibles, souhaitables !
Mais…
Quand le gaulois entend les bonnes recettes électoralistes comme, « arrêt des suppressions de poste dans l’enseignement, revalorisation de 300 € de l’allocation chômage, le S.M.I.C à 1.700 € brut, taxation à 100% au-dessus d’un revenu de 352.000 € par an, réduction de la T.V.A, demande d’un moratoire sur les dettes des états, régularisation de tous les sans-papiers résidant ou travaillant en France, abandon des projets E.P.R, retraite à 60 ans avec un minimum égal au S.M.I.C… », Il ne peut que boire ces « paroles miraculeuses » ! Il est envoûté, subjugué, et perd - provisoirement, je l’espère - son sens du réalisme face au défi qu’il faudra relever ! Mais nul n’est prophète en son pays car viendra le moment où il faudra sortir des paraboles et mettre en œuvre ! Comment ? La réalité des maux effacera la magie des mots ! La vision d’un objectif panoramique pour la France ne se résume pas à un « Panoramix » !
Oui, après l’ivresse des paroles bues passée, viendra la lie ! Buvons donc avec modération !