Le rapport du Haut Conseil à l’intégration (encore une fois dévoilé avant l’heure…) sème la
zizanie, le trouble, en prônant l’interdiction du port du voile dans nos universités. Boum ! Le pétard est lancé et la polémique s’engage entre la valse à 3 temps, la cabriole picarde de
l’enseignement supérieur, le citoyen lambda.
Madame, avec tout le respect que je vous dois, comment peut-on dire que porter le voile – ce qui semble ne pas vous poser de problème - en poursuivant ses études supérieures à l’université pouvait être un facteur d’émancipation ? Je n’en suis pas certain quand on regarde ces jeunes filles qui manifestent pour leur liberté dans les pays de l’hésitant « printemps » arabe qui ne trouve pas sa sortie vers l’été. Croyez-vous, que les nombreuses ressortissantes des pays musulmans qui ont eu cette chance de pouvoir poursuivre leur cursus au pays de la Liberté éprouvaient le besoin de porter le foulard ? Non ! Elles étaient fières de nous faire découvrir leur magnifique chevelure auburn et pouvoir « s’intégrer » dans notre culture à l’abri de tout confessionnalisme et échapper ainsi à l’endoctrinement.
La France a voté, en 2004, une loi interdisant la présence de signes religieux ostentatoires dans les écoles publiques. Quand j’étais môme, je me souviens que le maître m’avait gentiment demandé de dissimuler la croix que je portais autour de mon cou. Oui, Madame, on était à l’école de Jules FERRY. C’était dans les années 50 !
Oui, l’université est certainement un lieu de brassage de toutes les cultures mais dans le pur respect de la laïcité et non un lieu de provocation et de propagande à connotation religieuse.
Il n’y a, de ma part, aucune islamophobie seulement un vif souhait de retour à la simple notion de laïcité que l’on bafoue aujourd’hui au nom d’un multiculturalisme qui n’a jamais fait ses preuves.