Bientôt SUEZ inaugurera sa nouvelle fragrance « Pour ile 2 » car, à priori, peu ou pas de réticences exprimées à l’occasion de la nouvelle enquête publique suite à cette extension qui continuera à faire oublier le projets d’aménagements « des bords de Marne » !
La circulation sera encore un peu plus dense dans la traversée d’Isles mais « ils s’y habitueront » !
Je ne suis qu’un petit « lanceur d’infos » non pour engager une querelle contre « X » mais pour essayer de remettre au goût du jour la notion bafouée de citoyenneté dans la pratique de la vie publique et en particulier dans la vie communale, celle où l’on vit. Il sera trop facile de brailler après coup ! Il sera trop tard !
De plus en plus le français s’enferme dans sa « tour d’ivoire » pour tenter d’oublier son quotidien et se fout royalement de la vie politique qui est censée le gouverner : « De toute façon, ils n’en feront qu’à leurs têtes… Ils ne nous écoutent pas ! »
Se réfugier dans l’isolement n’est pas très citoyen… L’isolement tue…
Je ne vais pas continuer à être un « rabat-joie » pour d’aucuns, un « emmerdeur » pour d’autres mais, notre région du nord seine et marne devient un enjeu stratégique pour les futurs sculpteurs paysagistes qui redessineront nos terres avec leurs matériaux dits « inertes »…
Le 16 mars 2021, un article du Journal « La Marne » faisait part d’un projet de stockage de déchets inertes sur la commune de COCHEREL. Et encore UN !
La société ROLAND du groupe EIFFAGE avait demandé à la PREFECTURE du département l’autorisation d’implanter une « base » pour la récupération de déchets inertes issus des travaux du Grand PARIS. Le volume total à stocker serait de 1 650 000 m3 sur une superficie totale de 282 Ha et ce, pour une durée de 10 ans. Dans la rédaction de l’article, un écrit a attiré mon attention : « L’apport de déchets inertes dans l’installation de stockage serait limité à 300 000 m3 par an et une zone agricole remplacera le site après son exploitation. » J’ai perdu la notion du calcul mental mais il me semblerait que 300 000 m3 par an et ce, pendant 10 ans égalerait le produit de 3 000 000 m3… C’était une coquille, du moins je l’espère !
Or, d’après certaines rumeurs ce seraient des déchets en provenance du Loiret, de l’Yonne, de l’Aube, de l’Aisne, de l’Oise auxquels s’ajouteraient pour bonne excuse, ceux du Grand Paris !
Combien de semi-remorques emprunteront la D 401 pour venir décharger leur benne dans les terres agricoles de Cocherel ? Une centaine par jour ? Je n’ai aucun chiffre à donner. Cependant pour remblayer 300.000 m3/an, sur 220 jours ouvrés, soit 1.350 m3 jour, il faudrait avoir recours à combien de camions…. Je ne suis pas spécialiste !
Une enquête publique a été recensée sur le territoire de la commune de COCHEREL en 2022. Je n’en connais pas les conclusions. Il y aurait eu « contre-enquête »…
Cependant, je crois qu’il est important de signaler que pour permettre l’acheminement de ces déchets, un réaménagement de la D401 avec un tourne à gauche pour les camions venant de l’autoroute A4 serait réalisé. Il est estimé que la plupart des poids lourds viendront par l’autoroute (vœux pieux !). Si tel n’était pas le cas, Isles, Mary, Lizy se verront totalement impacté par cet afflux supplémentaire de camions !
La sécurité et l’état de nos routes en pâtiront encore davantage sans oublier l’impact négatif sur l’environnement !
La question qui fâche : Monsieur le maire de Cocherel est également le propriétaire du site qui devrait recevoir cette manne… J’ai bien écrit manne car je ne pense pas que l’action soit gratuite…
D’après ce que j’ai pu lire, la commune devrait percevoir 260 000 € pour les dix années d’exploitation du site et son propriétaire ?
Je ne ramène pas ce post à la cupidité mais je ne comprends pas que notre région - que l’on cherche à promouvoir au sein des communautés de communes pour sa potentialité touristique, sa nature, son environnement - puisse devenir le dépotoir géant des autres qui se défaussent sur notre territoire qui perd, petit à petit, son identité première :
l’agriculture céréalière et betteravière.
Causée certainement par la baisse des revenus issus des cultures classiques, une profonde métamorphose s’est opérée dans les esprits paysans d’antan devenus de vrais financiers.
Des terres agricoles deviendront et deviennent des pâtures pour dépôts de déchets de remblais, des champs deviendront et deviennent des aires d’ensilage en remplacement des cultures vivrières traditionnelles. Mais la pratique des « cultures intermédiaires ou CIVE » n’aura-t-elle pas un effet pervers (usage des digestats, arrosages excessifs en période de sécheresse, affaiblissement des propriétés de la terre) sur la façon de cultiver ?
Ce n’est pas un « procès » d’intention, simplement une réflexion que bien d’autres se posent. L’agriculture d’hier n'est plus de mise… Elle cède au pouvoir des sirènes…
« Paysan, ç’a eu payé, ça paie plus »…