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Publié par Delatte JM

Le paradis lizéen vu par des architectes en herbe !Le paradis lizéen vu par des architectes en herbe !

C’était le 28 juin dernier dans la salle du Parc de la Mairie. Ils étaient 110 élèves de seconde année de l’école d’architecture de Marne la Vallée pour présenter le fruit de leur réflexion et émettre quelques idées sur l’art et la manière de redynamiser ce bourg endormi depuis bien des années. Curieux de nature – sans excès d’ailleurs – je me suis pris au jeu en contemplant cette foison d’idées – plus ou moins originales – qui s’étalaient tant sur les murs des salles prêtées pour l’occasion que sous forme de maquettes.

La « force » d’un (ou d’une) architecte réside dans sa créativité artistique et non, sauf quelques rares exceptions, dans son sens du conformisme.

Les « non Lizéens » ont remarqué « l’imperméabilité » des quartiers entre HLM, centre bourg, la gare.

Il n’y avait pas un Lizy rive droite, un Lizy rive gauche car la mixité des quartiers (Cité Corbin, HLM et zone pavillonnaire Bellevue, centre-bourg) existait sous la forme d’une rencontre obligée : Le commerce très présent de la rue Jean Jaurès ! Le déclin s’est opéré dès l’inauguration d’Intermarché au chemin noir. Dire que c’est uniquement cette décision d’implantation qui a tué le commerce local serait quelque peu malhonnête ! Il y a eu le facteur de vieillissement des commerçants locaux qui n’ont pas trouvé de successeurs à l’exercice de leur profession. Les pas de porte et l’immeuble (dont la plupart des exploitants était propriétaire) sont devenus des appartements, plus ou moins bien restaurés, exploités par des « marchands de sommeil ». OUI, Lizy est devenu ville dortoir ! Pour couronner le tout dans ce déclin d’un bourg jadis attractif, il y a eu NOTRE PROPRE COMPORTEMENT qui a modifié nos règles de consommation. Déjà, avant « l’inter », combien allait à CLAYE chez CARREFOUR ?

Je n’ai pas la prétention de mettre les points sur les « I » mais je ne voudrais pas que l’on fasse briller le miroir aux alouettes.   

Deux petits rappels pour illustrer mes propos :

- La Marne 16 septembre 2015, Nicolle CONAN s’exprime : « Il faut redynamiser le centre-bourg de Lizy-sur-Ourcq ! C’est un projet qui est bâti sur 6 ans et qui est ma priorité pour la ville. On veut voir revivre le centre-ville, c’est notre priorité. Pour cela, il faut faire revenir les commerces de proximité. Nous n’avons plus de boucherie, charcuterie, poissonnerie ou encore de fromagerie à Lizy-sur-Ourcq. Alors pourquoi pas regrouper dans une sorte de petit magasin les producteurs locaux qui vendraient leurs produits. L’idée est aussi d’améliorer l’habitat mais aussi de faciliter la mobilité en investissant sur le développement durable. On souhaiterait par exemple que soient mis en place des bus électriques pour pouvoir déplacer les gens à l’intérieur de la commune. Cela dit, c’est la communauté de communes qui a la compétence transport. »

Non, et je ne suis pas défaitiste mais réaliste, il n’y a aucun espoir de faire revivre un commerce local : l’absence de pas de porte et le désengagement d’investisseurs privés pour se lancer dans un secteur très concurrencé qu’est l’alimentaire. Quant à l’idée du petit magasin des producteurs locaux, le syndicat intercommunal du tourisme semble ouvrir la voie dès la rentrée prochaine avec les quelques producteurs locaux.

- La Marne 2 décembre 2015, Jean Christophe PIEQUET, 1er adjoint s’exprime : « Le constat est évident : le centre-bourg se délabre. Près de 10% du logement de Lizy serait “indigne”. Une étude approfondie doit commencer dès le début de l’année 2016. “On n’arrivera à rien si on n’irrigue pas nos quartiers”, soutient Jean-Christophe Piequet, premier adjoint à la mairie.

La question des transports est en effet centrale à Lizy. Les habitants des différents quartiers sont trop éloignés des services du centre, selon l’élu. Et les transports insuffisamment développés pour leur permettre de les rejoindre. La municipalité envisage même l’installation de véhicules, peut-être électriques, pour leur permettre de rapprocher les HLM, les pavillons, Echampeu et la Maladrerie. De quel lieu mythique ?

La création d’un nouvel éco-quartier est également envisagée. Mais il serait construit aux abords de la gare, plutôt qu’en périphérie. Ainsi, la municipalité espère apporter du sang neuf à un centre-bourg exsangue. Jean-Christophe Piequet déplore également un manque d’accroche locale des habitants, qui vivent à Lizy mais prennent le train tous les jours pour aller travailler ailleurs. »

Que le constat d’un centre-bourg qui se délabre soit fait, je ne peux pas le contredire ! Mais quant à dire que les habitants sont trop éloignés des services du centre, je suis plus réservé ! Si, à la place de l’espace Marsaux, il avait été conservé cette vaste demeure pour en faire un pôle central (mairie, police municipale, services des Impôts, Postes…) situé plein centre-ville avec possibilités de parking et d’accès tant rue Jean Jaurès qu’Allée du Canal…. Une partie de la problématique transport reliant les quartiers aurait pu être traitée car la réalité n’est pas le moyen de locomotion mais la difficulté d’un stationnement. Qui n’a pas de moyen de locomotion aujourd’hui ? Quant à l’éco quartier, il sera un nouveau pôle qui n’aura pas pour vocation d’être structurant puisque construit extra-muros. Quant au « manque d’accroche local », qui peut être responsable de cette désertification industrielle ou artisanale ? Les Effaneaux sont à la traîne et ce par des actions inconsidérées de recours abusifs d’écolos irréductibles et imperméables à toute notion économique. L’effet est pervers puisque l’entreprise WIAME VRD va installer, faute de terrains de plus de 10.000 m², sa centrale à béton dans le parc d’activité du Pays de MEAUX !  

Pour couronner le tout, voici extrait de LA MARNE du 29 juin 2016

Une interview « décalée » - à mon avis - de Mr Patrick RENAULT, directeur des Inter de LIZY et LA FERTE. En voici des extraits : « À Lizy, le commerce va mal. Patrick Renault assure que des possibilités existent pour redonner un peu de couleurs à cette économie en berne. « Le noyau de la ville n’est pas assez attractif. » C’est le constat d’un chef d’entreprise, habitué à un certain type de commerces… Il est aussi le président du syndicat seine-et-marnais des entrepreneurs de PME (CGPME 77). Il déplore le manque de dynamisme économique du territoire aux alentours de Lizy. À ses yeux, plusieurs pistes peuvent être explorées. Entre autres, les commerçants doivent faire preuve d’imagination et se fédérer. Lesquels ?

On pourrait faire une « market place » à Lizy ! Qu’est-ce ? Il entrevoit la possibilité de mutualiser les productions. Il est conscient que ses clients ne viennent pas pour les mêmes raisons que chez un artisan. Une offre nouvelle créera le besoin Par exemple, il admet qu’il ne propose pas le même pain qu’un boulanger traditionnel. En revanche, les personnes qui viennent dans son Intermarché ne viennent pas que de Lizy et les courses qu’ils y font sont parfois les seules de la semaine. « Pourquoi ne pas proposer de faire une commande de pain sur internet, auprès d’un artisan boulanger du centre-ville, qui déposera le pain à Intermarché et que les gens pourront récupérer en même temps que le reste de leurs courses ? » Se diversifier pour ne pas mourir ! Une telle révolution nécessite un changement de mentalité global. Aux yeux de Patrick Renault, pour s’affirmer face aux grands moteurs du Val d’Europe et de Chauconin, il faut se diversifier. Il se dit par exemple prêt à ouvrir un corner wifi dans sa galerie, pour promouvoir l’achat en ligne. (Des produits Intermarché, bien sûr !)

Cela peut aussi passer par l’autopartage, et permettre à des personnes d’aller chercher les courses de leurs voisins. En plus, c’est dans l’air du temps d’un point de vue écologique et économique ! Il rappelle que cette formule fonctionne très bien aux Etats-Unis. Mais est-ce vraiment le souhait des clients du territoire ? Il faut proposer une offre nouvelle pour que le besoin se fasse sentir, explique le patron. Les collectivités ont leur rôle à jouer Mais derrière ces inspirations, il y a une limite. Patrick Renault estime que cette conjoncture doit évoluer sous l’impulsion des collectivités. Le développement économique des territoires fait partie des compétences des nouvelles intercommunalités, toujours plus grandes.

Mais l’administration du bassin de l’Ourcq, historiquement agricole, reste dirigée par des exploitants, qui ne semblent pas s’inscrire dans cette volonté de changement, selon le patron d’Intermarché. « Ils ont une mono-pensée, dirigée vers la céréale. Mais surtout, ils se projettent sur des durées beaucoup plus longues que celles du commerce. » Ce qui ne permet pas d’envisager les mêmes réponses à un besoin de plus en plus criant : celui de dynamiser économiquement le territoire lizéen et des alentours.

(Propos recueillis par Pierre Serizay)

Oui, je trouve cette interview décalée car tout tourne autour de la grande distribution sans proposer un schéma d’intégration des producteurs locaux !

Allez, Pierre, Bruno, Arnaud, ôtez vos habits de péquenaud et optez pour le costard cravate aux couleurs des marques de la grande distribution ! Vous vous inscrirez dans le futur et non dans la brie colle !

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